Liberté sous clé, une escroquerie moderne

Liberté sous clé, une escroquerie moderne

Vendredi, Janvier 24, 2025

Juan Manuel Garrote

La liberté, qu'ils disent, ces chantres bien peignés de la gauche occidentale ! Une belle farce, un de ces numéros de prestidigitation politique, où l'on crie "émancipation" tout en tricotant des chaînes avec le fil de la morale bien-pensante. C'est un théâtre, un spectacle, où chaque acteur débite le même texte usé : justice sociale, égalité, respect de l'autre... Bla-bla-bla. Le mot "liberté", eux, ils l'ont pris en otage, l'ont enfermé dans une cage dorée, badigeonné de slogans jusqu'à lui ôter tout souffle.

Et nous, pauvres spectateurs ? On applaudit ? Non. On subit.

La gauche, c'est le maître des grands discours, des envolées lyriques, avec les trémolos bien placés. Mais sous la mélodie ? Une morale. Une seule. Leur morale. Celle qui dit que tu es libre... tant que tu penses comme eux. Parce que si, par malheur, ton idée de la liberté s'aventure hors des sentiers battus, alors attention ! Tu es réactionnaire, tu es oppresseur, tu es "l'ennemi". Et gare à toi si tu oses dire que la liberté, ce n'est pas une permission accordée par le collectif, mais une existence assumée, rugueuse, qui ne plie devant rien.

Ils te parlent d’égalité, mais c’est une égalité calibrée au millimètre, où tout ce qui dépasse doit être raboté. Tu veux penser autrement ? Pas question. Ils te feront la leçon, comme à un enfant. Et le pire, c’est qu’ils ne voient même pas leur propre hypocrisie. La liberté, pour eux, c'est une belle cage, une volière où chaque oiseau chante la même chanson. Tu veux voler ailleurs ? Les barreaux sont là pour ça.

Le discours sur la liberté, c’est un miroir aux alouettes. Ils te vendent du rêve avec leurs grandes idées, mais derrière les beaux mots, il y a quoi ? Des règles. Des injonctions. Des interdictions, mais au nom du "bien commun". Pas pour toi, bien sûr, mais pour "la société". Liberté collective, qu'ils disent. Mais la liberté collective, c’est un oxymore : ou bien tu es libre, ou bien tu es collectif. Les deux à la fois, c’est un leurre, un piège.

Et cette morale, là, cet appareil idéologique qu’ils baladent comme une bannière sacrée ? Elle te prend à la gorge. Elle t’étrangle sous prétexte de t’élever. Chaque geste, chaque mot, chaque pensée doit être filtré, purifié, pour être conforme à l'idée de ce qu'eux, les "éveillés", ont décidé être bon. Ce n’est pas la liberté, ça. C’est un procès permanent, où le juge et le bourreau sont la même personne : la morale de gauche.

La vraie liberté, c’est quoi alors ? Ce n’est pas ce qu’ils disent. La vraie liberté, c’est le chaos du choix, c’est la responsabilité brute de tes actes. C’est de pouvoir dire, faire, penser, même si ça ne plaît pas, même si ça dérange. La liberté, c’est sauvage. C’est inconfortable. Ce n’est pas un joli mot dans un discours.

Et eux, là, ces architectes d'une liberté sous contrôle ? Ce sont des charlatans. Ils ne veulent pas que tu sois libre. Ils veulent que tu sois docile. Ils veulent une liberté docile, propre sur elle, conforme. Mais une liberté conforme, c’est quoi ? C’est une prison.

Alors la gauche occidentale et son discours de liberté ? Une escroquerie magistrale. Une cage pour des oiseaux qui croient encore qu’ils volent. Mais à quoi bon voler si le ciel lui-même est interdit ?

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